ORGANISER SA CUISINE

Au vu du nombre de recettes illustrées publiées ici, peut-être vous sentez-vous déjà un peu chez vous dans ma cuisine ?

Aujourd'hui pourtant nulle brioche, nul biscuit ne sont au rendez-vous : nous allons parler organisation des réserves, réduction des déchets et consommation durable. J'ai publié l'année dernière un article semblable sur la salle de bain (ICI), évidemment dans un cas comme dans l'autre il s'agit d'un arrêt sur image car que je m'emploie chaque jour à progresser vers moins de déchets et plus de simplicité.

Comme l'article est long, j'annonce le plan : 1 les réserves, 2 le frais, 3 la vaisselle, n'hésitez pas à aller lire directement ce qui vous intéresse !

1- Les réserves

Chez moi, chaque jour céréales et légumineuses sont au menu ; riz, boulgour, millet, avoine, sarrasin, lentilles, pois, fèves ou haricots, et l'essentiel de ces ingrédients est acheté en vrac, transporté en sachets de tissu ou papier puis stocké en bocal. 

Lorsque je ne trouve pas ce qu'il me faut au rayon vrac, je choisis des contenants papier ou carton et j'achète en grande quantité afin de ne pas multiplier les emballages ; c'est le cas de la farine que je prends en sac de papier de 5 kg. Pafois je réutilise le contenant, sinon je m'en défais dans la poubelle destinée au papier.

Malheureusement je ne peux pas à ce jour éviter totalement les déchets car certains flocons (sarrasin) ou farine (riz) ne sont pas disponibles en sachet de papier…

Les bocaux de verre préservent la fraîcheur des graines et évitent que des parasites éventuels (mites alimentaires) ne se propagent.

A côté de cela, je garde dans un placard parfaitement étanche les réserves de sucre (intégral, complet, blond), farines (différents types), algues séchées (production familiale) et maté, directement dans leur sac papier ou tissu.

On trouve peu d'épices en vrac en France, seules les plus communes comme le poivre, les herbes de Provence, le curry ou les piments sont disponibles dans les magasin bio … pour le reste je vais chez les épiciers orientaux ou dans les herboristeries munie de mes petits sacs à vrac ou de bocaux (pour les poudres). 

Je privilégie la consommation des aromates fraîches tels que l'ail, le gingembre, le curcuma, le piment et les herbes et, en sus, je fais sécher moi même tout ce que je peux : thym, laurier, piments, nigelle, sauge, menthe, verveine … Seul le romarin me donne du fil à retordre car il noircit et perd son parfum en séchant.

J'aime aussi utiliser les mélanges d'épices en pâte que je trouve en bocaux de verre chez les épiciers indiens.

Aucune difficulté en revanche pour les fruits secs et les graines qui se vendent couramment en vrac, boutiques non bio et supermarchés compris.

A côté de cela, je peste mais me résous à acheter mes pâtes intégrales en sachets plastiques car, je ne sais pourquoi, celles du rayon vrac sont blanches ou semi complètes …

J'utilise aussi nombreux produits en briques (laits ou crèmes végétales), quelques conserves (maïs) et bien sûr, un maximum d'ingrédients en bocaux : ketchup, coulis et sauces tomate, légumineuses cuites, fruits au sirop, confitures, pâtes d'oléagineux, compotes, sucrants liquides.

2- Le frais

J'achète les fruits et légumes au détail soit en magasin bio, soit directement auprès du producteur. Je trouve que cela a de nombreux avantages : découvrir des produits locaux, parfois rares ou oubliés, manger de saison, faire vivre les circuits courts, éviter les emballages … A cela s'ajoute l'intérêt nutritionnel, ces produits étant bien plus riches en vitamines. 

Par ailleurs, les fruits et légumes bio n'ont pas besoin d'être épluchés, un simple brossage sous l'eau suffit.

Il faut savoir que les pesticides utilisés en agriculture conventionnelle se concentrent, ainsi que les vitamines et fibres, dans la peau et la couche superficielle du végétal. Ainsi l'épluchage obligatoire des fruits et légumes conventionnels supprime du même geste la plupart des vitamines, fibres et antioxydants.

Pour découvrir de nombreuses recettes et astuces aux épluchures, je vous recommande le livre de Marie Cochard (ICI). De mon côté je consomme fanes, tiges et peaux sans sourciller et mets de côté les épluchures de grenades, avocats, oignons ou curcuma pour réaliser des teintures végétales (ICI).

Etant végétalienne, mes achats d'autres aliments frais se réduisent à peu de choses, tofu ou autres produits au soja, margarine, pâte de fruits secs, miso non pasteurisé et occasionnellement des yaourts … Tout cela est malheureusement emballé de plastique.

Pendant ce temps, côté frais, les omnivores n'ont pas à se plaindre car viandes, poissons et fromages se vendent au détail même en supermarché. Dans ce cas, l'astuce est de venir avec ses barquettes / bocaux ou emballages personnels et réutilisables.

3- La vaiselle

Le plus souvent mon lave vaisselle fait le travail car il semble que ce soit le plus économique en eau (ce qui tombe bien 😊). Dans ce cas, j'utilise une poudre lavante écologique ou des pastilles vaisselle maison réalisées d'après la recette de Louise (ICI).

Les grandes marmites sont lavées à la main, souvent simplement à l'eau, parfois avec un peu de produit vaisselle écologique en bouteille recyclable. Mes essais de lavage au savon n'ont pas été concluants pour l'instant car j'ai utilisé des chutes de mes savons surgras maison (ICI)  plutôt que du savon de Marseille naturellement plus décapant.

Pour venir à bout d'un fond de casserole, je suis équipée d'une lingette de fil de cuivre et d'une brosse en fibre de coco ; pour la vaisselle courante une brosse à manche en bois et cisal et des tawashi suffisent.

J'entretiens mon plan de travail en inox avec du vinaigre d'alcool et mes éponges lavables maison en coton qui ne rayent pas (ICI)

Bien que ce blog ne se veuille pas prosélyte, je signale en passant que la vaisselle VG est incroyablement peu grasse et simple à laver (un argument comme un autre, non ? 😉)

Pour les mains, un savon maison, un torchon cousu dans un drap upcyclé (ICI) et un emporte pièce en guise de porte savon !

A droite de jolis tawashis : il s'agit d'éponges lavables réalisées au crochet dans des fibres acryliques de réemploi, l'intérêt du synthétique étant de ne pas retenir l'eau et d'éviter ainsi la prolifération bactérienne. Ils se lavent un nombre quasi illimité de fois avant d'être jetés ...

Ceux ci viennent de la boutique en ligne Tawashi and Co (ICI) et coutent moins de 4 euros.

J'ai été complètement émerveillée lorsque je les ai reçu tant ils sont élégants et soigneusement réalisés, aussi en ai-je tout de suite commandé de nouveaux pour les offrir et faire découvrir autour de moi cette alternative aux éponges.

La créatrice vit dans une toute petite ferme de subsistance dans le Sud-Ouest, en totale autonomie. Elle s'occupe seule de son exploitation et vend les petits surplus au marché. Ayant appris le crochet de sa grand-mère, elle s'est mise à la réalisation des tawashis il y a quelques années …

N'hésitez pas à lui en commander, vous pourrez même choisir les couleurs !

Pour compléter ce chapitre vaisselle, je vous invite à lire l'article très complet d'Eva (ICI) qui fourmille de liens utiles pour trouver vos accessoires zéro déchet ou réaliser vos tawashis maison …

ET VOUS, COMMENT VOUS ORGANISEZ-VOUS ?