7 PHOTOS DE MA VIE #11

O temps ! Suspends ton vol, ...

Rentrée depuis quelques jours déjà de mon stage de karaté, j'ai bien du mal à revenir à ma vie ; j'aurais voulu ne jamais quitter ce lieu magique et que tout l'été se poursuivent ces journées d'entrainement qui m'ont apporté tant d'énergie et de plaisir.

Le stage avait lieu au bord du lac du Bourget, à Aix les Bains, un lieu romantique et ressourçant qui inspira Lamartine, Balzac et Dumas, et c'est sur ses plages que nous nous sommes entrainés chaque matin.

Lisez plus avant pour découvrir ma semaine au travers de 4 points cruciaux : le karaté Wado-Ryu, mon alimentation végétalienne dans une auberge de jeunesse omni, ma routine minimaliste visage, corps, cheveux et mes galères avec le nettoyage des kimonos.

Au centre Patrice Belrhiti, 8ème dan.

Le Wado-Ryu

J'ai commencé le karaté il y a quelques temps et il est en passe de supplanter le yoga dans ma vie. Connu pour être l'un des arts martiaux les plus dynamiques, le karaté développe harmonieusement la musculature, fait travailler l'équilibre et la souplesse et est un formidable exutoire.

Le style que je pratique s'appelle Wado-Ryu ; wa signifie paix, do / la voie et ryu / école. 

L'école de la voie de la paix est le deuxième grand style de karaté après le shotokan et se distingue de celui-ci par l'utilisation d'esquives souples et rapides plutôt que de blocages, c'est donc une technique particulièrement adaptée aux femmes ou aux personnes qui ne pourraient dominer l'adversaire par leur seule force physique.

Si la finalité du karaté est de vaincre lors d'un combat réel, la pratique amène surtout à coordonner et maitriser son corps, prendre conscience de sa puissance et la doser, canaliser son énergie et son éventuelle agressivité.

Avant les combats, la pratique comprend plusieurs types d'exercices formels.

Les kihons sont des techniques d'attaque, de défense et de déplacement que l'on répète seuls. Ils sont suivis des kumités, échanges codifiés et contrôlés avec un partenaire, permettant de mettre en application les gestes appris.

Je trouve particulièrement positifs ces temps de travail à deux. Par rapport au yoga où je suis centrée sur mes sensations et ma respiration, mon attention se porte essentiellement ici sur le partenaire de qui viendra l'attaque. La proximité, le regard à soutenir et l'attention à l'autre sont des éléments qui me permettent vraiment de laisser de côté pensées et cogitations et d'être intensément présente.

Enfin nous apprenons des katas, des enchainements très beaux à vivre comme un combat réel contre un ou plusieurs adversaire(s) imaginaire(s), ponctués de "kaï", ce cri accompagnant l'expiration au moment d'un coup porté.

J'aime beaucoup les apprendre et les répéter, je me sens libre et ancrée, je transpire, essaie de faire claquer le tissu de mon kimono (!) et me rends compte que je lâche prise à un point que je n'atteins dans aucune autre pratique.

Bref, j'adore le karaté.

Un soir, t'en souvient-il ? Nous voguions en silence ; 

Hâtons-nous, jouissons ! 
L’homme n’a point de port, le temps n’a point de rive ; 
Il coule, et nous passons !

Mon alimentation

Comme je vous l'avais confié avant mon départ, j'appréhendais beaucoup les repas à l'auberge de jeunesse et je vous confirme que j'ai bien fait de partir avec une valise de victuailles ! Cependant quel fut mon bonheur de rencontrer une stagiaire végane (et lectrice du blog 😊 ) ainsi que deux végétariens !! A nous quatre nous avons pu obtenir de la cuisine des plats de légumes sans produits animaux, rien de recherché ni gastronomique mais juste de quoi compléter nos galettes essenne, boîtes de pois chiches et pavé de tofu.

Nous avons fait équipe pour les virées courses au magasin bio du coin et c'était très chouette de ne pas être seule à m'alimenter indépendamment du groupe. 

Sinon, je ne vous cache pas qu'après une semaine de ces maigres grignotages, j'ai sauté sur mes casseroles dès mon retour et cuisiné le dhal de l'année (ma recette est ici) !

Le petit port d'Aix les Bains.

La blancheur du kimono

Imaginez-moi de retour avec 8 kimonos* tachés d'herbe, de terre, de sang (si, si) et de crème solaire, l'ensemble pesant le poids d'un âne mort, et à l'arrivée chez moi ma petite bouteille de lessive maison aux copeaux de savon de Marseille 😂

Je me suis acharnée à frotter, tremper, bouillir à m'en friper les mains et le résultat n'est pas au rendez-vous. 

Habituellement je fais des miracles avec le savon du Brugeron, un détachant solide 100% végétal mais cette fois rien ne vient à bout des colorations dues à la crème solaire au niveau des encolures. Je ne veux absolument pas utiliser d'eau de Javel ou de détachant chimique car je suis à la campagne et les eaux usées partent dans une fosse septique, et je voudrais éviter le pressing car leurs produits ne sont pas clean non plus. Je crois que je vais essayer la lessive à la cendre, ma grand mère me dit que c'est ainsi que l'on blanchissait les draps de son temps ... et si quelqu'un a une idée à partager, je suis preneuse.

* 2 par personne, nous étions 4 !

Ainsi, toujours poussés vers de nouveaux rivages, ...

Routine

J'étais partie avec une trousse de toilette très minimaliste : un savon saponifié à froid de ma fabrication pour le visage et le corps, une huile visage, une crème solaire, un shampoing solide et Achille, un soin plaisir de chez Douces Angevines.

A cela s'ajoutent mon peigne en bois, mon khôl ayurvédique habituel et une jolie barrette en or au cas où j'aurais eu envie d'être belle (ce qui fut le cas)

Avec une température moyenne au dessus de 35 degrés, plus de 4 heures de sport chaque jour et des baignades, j'ai bouleversé ma routine cheveux. Heureusement Sweetie, le shampoing démêlant de Pachamamaï (revue ICI) lave en douceur et laisse la chevelure douce et gainée d'un film protecteur. Le lait de riz qu'il contient texturise et fait briller les longueurs, c'est un excellent produit tout en un vraiment pratique en déplacement.

Depuis l'arrivée des beaux jours, j'utilise l'huile de carotte Herbiolys comme soin de jour unique et cette semaine, elle m'a aussi servi la nuit. Il s'agit simplement d'une macération de racines de carottes fraiches dans de l'huile d'olive. Ces deux ingrédients sont bio et la composition parle d'elle même : point de produit synthétique ni d'origine animale.

La carotte, très riche en béta-carotène est connue pour ses vertus anti-vieillissement et l'huile d'olive nourrit et protège efficacement la peau. 

La crème solaire Algamaris des laboratoires Biarritz, tire son nom du principe actif phare de la marque, l'alga-gorria, un puissant anti-antioxydant extrait de l'algue rouge de la côte Basque.

Cette protection est recommandée aux peaux très sensibles au soleil : bio, sans parfum, les filtres sont minéraux et la texture confortable. En revanche, comme souvent avec les solaires bio, la teinte est blanche ... ça passe limite avec ma peau laiteuse mais si vous êtes mate, ce n'est clairement pas le produit qu'il vous faut.

Pour rafraichir, embellir et parfumer mes pieds malmenés par le port prolongé de baskets et les rugosités du tatami, Achille est un produit délicieux. C'est une petite lotion à la myrrhe et au vétyver, toute fraîche, fluide, elle adoucit puis s'évapore, laissant flotter des effluves aussi prenantes d'un encens.

J'aime beaucoup les produits Douces Angevines ; fruits d'un travail artisanal unique les compositions sont irréprochables et originales tant par les textures (ici une lotion biphase) que les parfums. Les fragrances végétales des produits ne sont pas de simples parfums mais agissent véritablement sur nos émotions, elles ont en conséquence une action profonde sur l'état de la peau.

Si vous aimez voyager léger, peut-être cette sélection de produit vous inspirera t-elle ...

Le karaté Wado-Ryu est représenté par la colombe.

Mais je demande en vain quelques moments encore, 
Le temps m’échappe et fuit ; 
Je dis à cette nuit : Sois plus lente ; et l’aurore 
Va dissiper la nuit.

Le lac, Lamartine