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LES DéCHETS DU NUMéRIQUE 3/3


LES DéCHETS DU NUMÉRIQUE 



Voici le dernier de mes 3 articles consacrés à l'impact du numérique !




Bonne lecture !
3 L'impact du numérique à la fin de vie  
Le numérique produit d’immenses quantités de déchets physiques, bien que cela ne représente que 2% de la masse totale des déchets générés sur le cycle de vie de l’équipement.
Ces déchets que nous appelons DEEE (déchets d’équipements électriques et électroniques), représenteraient  50 millions de tonnes par an dans le monde, essentiellement le fait de l’Europe, des Etats-Unis et de l’Australie.
En Europe, malgré quelques difficultés à trouver des estimations sérieuses, les volumes seraient de l’ordre de 17kg / an et par personne.
En revanche l’on sait que 80% de ces DEEE viennent des ménages et 20% des entreprises.





Les DEEE sont - du fait de leur composition - toxiques et difficilement recyclables. Les différents éléments, très fortement imbriqués les uns aux autres, rendent le recyclage très technique et peu intéressant économiquement. C’est pourquoi à l’heure actuelle chaque pays cherche à s’en débarrasser à moindre coût …

Pourtant, tant la présence de produits toxiques que de métaux rares rendent  la collecte puis le traitement des DEEE primordiaux.

Hélas, sous couvert de « dons humanitaires », de nombreux DEEE sont encore exportés en Asie ou en Afrique où ils alimentent, au mieux des filières de recyclage rudimentaire, sinon finissent en décharges sauvages. Bien évidemment, tout cela est désastreux humainement comme environnementalement. 

A ce jour, à l’échelle mondiale, moins d’un tiers des métaux utilisés dans le numérique a un taux de recyclage supérieur à 50%. Et certaines filières n’existent tout simplement pas alors que le recyclage reste toujours moins impactant que la production primaire.


L’aspect social des filières circulaires - recyclage, réparation, reconditionnement, réemploi se présente aussi comme une bonne raison de développer ces pratiques.

On estime que le secteur de l’économie circulaire porte un potentiel de 300 000 emplois en France, dont certains métiers restent à inventer ou dans des modèleséconomiques nouveaux (par exemple dans « l’économie de la fonctionnalité »).

Il s’agirait pour l’essentiel d’emplois locaux, stables et non délocalisables. 
L’économie circulaire est aussi un moyen de réduire la dépendance de la France aux importations de matières premières et aux aléas économiques mondiaux. 
Il serait naturellement bénéfique d'optimiser directement sur nos territoires la valeur ajoutée des opérations de recyclage.

Un certain nombre de dispositifs sont en place depuis la directive DEEE de 2012 : 
- le principe du pollueur payeur, 
- la responsabilité élargie du producteur,
- la règle du 1 contre 1, 
- la création d’éco organismes … mais à ce jour, 80% des déchets numériques ne seraient pas collectés, et ne bénéficieraient donc pas des filières existantes.

Pour minimiser l’impact en aval du numérique, l’allongement de la durée d’usage par la remise en état des équipements - si possible par des acteurs locaux ou de l’ESS - reste la meilleure solution.

Enfin, lorsque l’équipement s’avère définitivement hors d’usage, il convient de trouver un point de collecte fiable voire de s’informer sur la filière et ses débouchés pour les plus passionnés ou investis d’entre nous. !

Conclusion


Le numérique, même s’il nous semble souvent immatériel, génère un impact physique toujours plus considérable mais que nous avons en partie les moyens de limiter par une rationalisation de nos usages. Malheureusement, même si nous sommes en passe de réduire notre dépendance au pétrole, c’est à ces fameuses terres rares qjue nous sommes liés désormais.

Au final, l’impact de l’activité humaine sur les écosystèmes ne fait que se déplacer ...

Sources :

ademe
ministère de la transition écologique et solidaire
conception numérique responsable
la guerre des métaux rares, guillaume pitron
la face caché du numérique, collectif
que faire des restes ? collectif
l’économie circulaire, rémy le moigne


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